Avec six jours de recul, l’Office Congolais de Contrôle a organisé le 15 juin 2018 une matinée scientifique dédiée à commémorer la journée mondiale de l’accréditation, commuée également en journée portes ouvertes. Media Plus s’est trouvé ainsi associé à une activité d’intenses échanges sur un sujet peu familier pour bon nombre d’entre nous, mais pourtant combien au cœur de notre vie quotidienne : l’accréditation.
Outre le Ministre d’Etat, Ministre du Commerce Extérieur, M. Jean-Lucien BUSSA TONGBA, parrain de la manifestation, MM. Georges KAZADI KABONGO et Bienvenu LIYOTA, respectivement Ministre de l’Agriculture et Ministre des PME étaient au rendez-vous. D’autres, comme leurs collègues chargés de l’Industrie, du Travail et de la Prévoyance sociale, de la Santé publique, de la Pêche et de l’Elevage, étaient hautement représentés.
Tout s’est déroulé en majeure partie dans le jardin du Département Laboratoires, bastion de l’évaluation de la conformité tierce partie, cœur et poumon de l’OCC comme l’a rappelé à juste titre d’ailleurs un des intervenants ce jour-là. Plusieurs représentants des organismes internationaux étaient également de la partie : PNUD, OMS, ONUDI, USAID, COFED, UKAID, etc. Ils avaient ainsi répondu, les uns et les autres, à l’invitation du Directeur Général Célestin Pierre RISASI TABU WA M’SIMBWA, dont l’engagement pour porter désormais toujours plus haut l’OCC ne cesse d’en étonner plus d’un, tant sur le plan de la gestion des ressources humaines, naguère erratique, que sur celui de la réalisation même de son objet social.
Sens et objet de l’accréditation
Il ne suffit pas de brandir des textes légaux et réglementaires pour gagner la confiance des partenaires-clients et différents bénéficiaires des prestations liées à l’évaluation de la conformité, en l’occurrence l’inspection (contrôle des importations et des exportations, contrôles techniques, contrôles de la production locale, métrologie légale, industrielle et scientifique ), certification, essais des laboratoires physico-chimiques et microbiologiques, essais des laboratoires d’essais électrotechniques et laboratoires d’étalonnages…
En effet, les textes juridiques confèrent la légalité des prestations. Mais, la légitimité se conquiert par la compétence technique et sa certification par des organismes internationaux, sinon nationaux, investis du pouvoir d’accréditeur. Ce sont eux qui accréditent, autrement dit apportent le témoignage de la compétence revendiquée par le prestataire public ou privé. Parmi ces organismes accréditeurs, on compte aujourd’hui notamment ILAC (Organisme de Coopération Internationale pour l’Accréditation des Laboratoires et autres organismes d’évaluation de la conformité), COFRAC (Organisme français d’Accréditation), SADCAS (Agence de la SADC pour l’Accréditation), TUNAC (Organisme Tunisien d’Accréditation), etc.
Chaque année, soit le 09 juin, les organismes accréditeurs et leurs champions accrédités ou en instance d’accréditation célèbrent l’accréditation, comme d’autres le font dans divers domaines qui mobilisent variablement les énergies à l’échelle planétaire. Pour l’année 2018, la journée consacrée à l’accréditation a fait l’objet de partage sous le thème suivant : « L’accréditation pour rendre le monde plus sûr ». Autrement dit : rendre le monde plus sûr par l’accréditation et par ce qui la précède, en l’occurrence l’évaluation de la conformité, objet social précisément de l’Office Congolais de Contrôle.
Quasi habité par l’exhortation de l’ancien président américain Ronald Reagan à ses conseillers : « Faites confiance. Mais, vérifiez, vérifiez, vérifiez et toujours vérifiez », Célestin Pierre RISASI TABU wa M’SIMBWA, Directeur Général de l’OCC, a hissé la confiance basée sur le contrôle en véritable boussole tant dans la vie interne que dans la vie externe de notre évaluateur public de la conformité.
Pour mémoire, le Gouvernement a tracé à l’OCC depuis 2011 une feuille de route avec un objectif cardinal : l’accréditation dans ses différentes sphères d’activité tournées vers la vérification. L’objectif de cette feuille de route est de bâtir sans arrêt la confiance à l’égard des produits mis en consommation sous le label de conformité OCC et, en retour, la confiance vis-à-vis de la compétence attestée de l’OCC.
Après avoir arraché de longue lutte l’accréditation pour ses laboratoires de métrologie dans ses sections dédiées à la masse, au volume, à la température et à la pression, outils de référence sans appel pour la certification des mesurages effectués, l’OCC a gagné en septembre dernier l’accréditation pour l’inspection du bois. A présent, quatre de ses laboratoires sont en rang de bataille à Kinshasa, à Matadi, à Lubumbashi et à Kasumbalesa, pour être accrédités notamment dans les analyses microbiologiques, minérales et chimiques.
Des ressources rares sont investies, dans ce contexte, pour assurer la participation de l’Office aux essais inter- comparaisons à l’échelle régionale et internationale, renforcer les capacités techniques, conquérir au final sans conteste la reconnaissance nationale et internationale de compétence technique, vérifiée et vérifiable, au-delà ainsi de la reconnaissance conférée par des textes légaux et règlementaires.
Avec l’appui du Gouvernement, confirmé à l’occasion par le Ministre tutélaire chargé du commerce extérieur, la marche actuelle vers l’accréditation amplifiée de l’OCC va se poursuivre et, si rien ne vient entraver la détermination de son premier dirigeant au quotidien, la prochaine journée de l’accréditation se déroulera très probablement dans un cadre plus imposant et prestigieux que celui de cette année, en l’occurrence le périmètre géographique de la Primature, où l’OCC va bientôt ériger un laboratoire central ultra moderne, appelé à devenir une référence d’Infrastructure Qualité dans l’espace régional africain.
En attendant, les invités à la matinée scientifique du 15 juin 2018 ont visité, sous les auspices de celui qui a en charge le Réseau National des Laboratoires OCC (RENAL), le nouveau laboratoire de microbiologie rénové à l’initiative conjointe du Conseil d’Administration, présidé par Monsieur Placide TSHISUMPA TSHAKATUMBA, et du Directeur Général, Monsieur Célestin Pierre RISASI TABU wa M’SIMBWA. Ce laboratoire est en instance d’être accrédité après avoir passé avec succès un audit en blanc.
Plusieurs interventions, en live ou en vidéo projections, ont émaillé le forum scientifique et technique dont écho ci-présent. Elles ont porté notamment sur les thèmes suivants : « Le contrôle sur site de la sécurité en milieu de travail », « La protection de la population contre les maladies liées à la qualité de l’eau et la gestion intégrée des ressources en eau », « L’assurance d’offre d’une eau plus saine et fiable ».
Enjeux particuliers de l’accréditation pour l’OCC
Pour l’OCC en particulier, les enjeux de l’accréditation ont été spécialement mieux rendus par son Directeur Général qui, après avoir rendu un vibrant hommage au Chef de l’Etat Joseph KABILA KABANGE, pour ses efforts manifestes en vue de placer résolument la RDC sur la voie de l’émergence, et remercié son ministre de tutelle pour un appui multiforme et inépuisable à la modernisation de l’OCC, a souligné la qualité de l’Office comme Point Focal du Ministère de commerce en matière d’accréditation. En tant qu’établissement public à caractère scientifique et technique, investi de la mission légale d’évaluateur de la conformité tierce partie, ses activités sont fondées sur des standards nationaux, régionaux et internationaux, notamment ceux qui sont applicables à lui-même comme organisme d’Inspection (ISO/CEI 17020), de Certification des produits, des personnes et des systèmes (ISO/CEI 17065, ISO/CEI 17024, ISO/CEI 17021).
Afin de répondre aux contraintes de l’environnement international dans le domaine industriel et des échanges commerciaux, l’accréditation des activités de l’OCC, autrement dit la reconnaissance internationale de sa compétence technique comme indiqué ci-dessus est devenue une exigence incontournable. D’où l’investissement de la Direction Générale pour successivement implanter les Systèmes de Management de Qualité (SMQ), fournir une formation requalifiante du personnel, acquérir des infrastructures adéquates et des équipements de dernière technologie avec l’aide notamment de l’Union Européenne, de l’ONUDI et du COMESA.
Un vaste programme d’accréditation et de certification a été mis en place, piloté par une cellule interne ad hoc dénommée CECA. La première accréditation a été conquise en 2011 dans le secteur de la métrologie, pour la masse précisément. Elle a été suivie en 2013 par l’accréditation des sections Volume et Température. Dès sa première année de mandat, l’actuelle équipe dirigeante a effectivement porté l’OCC sur les fronts baptismaux de l’accréditation pour l’inspection du bois en septembre 2017.
A présent, la grande bataille est engagée pour l’accréditation par rapport à l’eau, avec le Laboratoire physico-chimique de Matadi, le Laboratoire de Microbiologie de Kasumbalesa et le Laboratoire de Microbiologie de Kinshasa.
Pourquoi l’eau ? Parce que l’eau, c’est la vie, comme cela se dit si bien à la REGIDESO, autre invité de marque à la journée organisée le 15 juin 2018. Parce que l’eau, c’est 60 % du corps humain. On peut vivre 40 jours sans manger. Jésus Christ, le premier. Mais, on ne peut vire trois voire deux jours sans boire et sans tomber en déshydratation. A moins d’être le Christ, comme nous l’a rappelé non sans raison un de ceux qui ont eu à prendre la parole. En rendant plus sûre l’eau portée à la consommation de notre population, par ses contrôles rendus eux-mêmes plus sûrs et plus fiables, l’OCC aura largement contribué à rendre notre monde plus sûr…Il aura ce faisant commencé déjà à mettre en œuvre le Projet SAR du Ministère du Commerce Extérieur de la RDC visant à « Soutenir l’économie nationale, Assurer l’intégration régionale de nos produits, Rendre compétitifs les produits Made in DRC dans l’espace régional et international ».
Media Plus & Franck Mukanya-Lusanga Cliquez ICI pour Télécharger l’article en PDF
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