Dans la profession comptable, tous ses préparent au rendez-vous du 1er janvier 2014. Du 21 au 26 octobre, une séance de mise à niveau est organisée au centre Caritas/Congo en faveur des comptables des entreprises publiques transformées en soxciété commerciales et établissements publics. Une initiative du Copirep, en collaboration technique avec le CPCC.
A partir du 1er janvier 2014, le Plan comptable général congolais (PCGC) n’aura plus d’effet dans la pratique de la comptabilité en République démocratique du Congo. Dans différents corps de la profession, les comptables tant du secteur public que privé se préparent à cette grande mutation qui s’impose au regard de l’adhésion de la RDC à l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique dub droit des affaires (Ohada).
Ainsi, du 21 au 26 octobre 2013, les comptables des établissements publics vont se retrancher au centre Caritas/Congo de la commune de la Gombe pour une formation sur le Système comptable de l’Ohada (Syscohada). Initiée par le Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille de l’Etat (Copirep), cette formation sera animée par des experts locaux recrutés au sein du Conseil permanent de la comptabilité au Congo (CPCC).
Cette session servira à préparer les praticiens de la comptabilité au basculement du PCGC au Syscohada, en vigueur dès le 1er janvier 2014. Elle a pour public cible les comptables des entreprises publiques transformées en sociétés commerciales et établissements publics par la réforme.
Le contenu du programme prévoit des matières aussi variées que complètes allant des généralités sur l’Ohada aux subtilités du système comptable de cette organisation. Voulus pratiques, les cours seront chaque fois cristallisés par des exercices pour le contrôle d’acquisition des connaissances. D’autres sessions sur la même matière avaient déjà été organisées pour préparer les praticiens congolais en comptabilité à entreprendre la migration de la comptabilité du plan comptable congolais vers le nouveau référentiel Ohada.
Une première tournée des enseignants du droit des affaires et de la comptabilité des universités et instituts supérieurs avait été initiée au début de cette année, à l’étranger tout comme en RDC, aux côtés des comptables et financiers des entreprises du portefeuille de l’Etat.
L’adoption du droit Ohada fait partie des stratégies proposées par le Copirep dans le cadre de l’amélioration du climat des investissements en RDC, deuxième composante du Projet compétitivité et développement du secteur privé (PCDSP) financé par la Banque mondiale. Dans ce cadre, le Copirep, agence d’exécution de ce projet, a encadré et financé les études, la documentation, la mise en place et le fonctionnement de la Cellule nationale Ohada (CNO) et tout le processus d’adhésion de la RDC au traité de l’Ohada, qui a culminé en juin 2012 par le dépôt d’instruments d’adhésion au Sénégal, pays-dépositaire du Traité créant l’Ohada.
Ohada, 20 ans déjà
17 octobre 1993 – 17 octobre 2013 : l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires a célébré ses 20 ans d’existence. Age de la maturité, âge de la sagesse, comme le disent certains observateurs. Les institutions de l’Ohada ont placé cette événement sous l’angle du « bilan et des perspectives », d’où le thème officiel : « L’Ohada, 20 ans déjà : bilan et perspectives ».
Neuf chefs d’état ont pris part à Ouagadougou (Burkina Faso), le mercredi 16 octobre 2013 sur invitation du président burkinabé Blaise Compaoré, aux festivités marquant le 20ème anniversaire de l’Ohada. Il s’agissait du président de la République centrafricaine, Michel Djokodia, du président nigérien, Mahamoudou Issoufou, le président de la République du Mali Ibrahim Boubakar Keita, du président du Congo/Brazzaville, Dénis Sassou N’Guesso, du président togolais, Faure Gnassinbé Eyadéma, du président ivoirien, Alassane Ouattara, du président béninois Yayi Boni, le président du Burkina Faso Blaise Compaoré et, le premier ministre de la République de Guinée Bissau. Les Présidents de la République du Sénégal, du Tchad, du Gabon étaient représentés.
Ce sommet des chefs d’Etat des pays membres de l’Ohada a permis de faire le bilan des 20 ans de l’institution, de capitaliser les acquis et de dégager des perspectives pour les prochaines années pour un monde des affaires à même de booster la croissance économique. Avant les chefs d’états, une rencontre des experts suivie de celle des ministres ont eu lieu pour préparer le terrain.
L’Ohada, est née sur la base du Traité de Port-Louis du 17 octobre 1993. A ce jour, l’Ohada regroupe 17 pays d’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique centrale et de l’Océan indien. Il a pour objectifs de faciliter les échanges commerciaux et les investissements par l’harmonisation du droit des affaires au niveau du continent africain et au-delà.