La population kinoise est décidément livrée à la mort. Sa santé apparemment n’est pas tout à fait prise en charge par ceux sensés le faire. Si déjà son environnement dans une grande partie de la ville, est malsaine et donc source de maladies, les médicaments sensés les soigner sont de qualité douteuse et quelconque. Et pour cause !

Différents médicaments en vente à Kinshasa.
Ce constat résulte de l’opération “Mpili” effectuée les 25 et 26 juin derniers dans le cadre de la lutte contre les médicaments contrefaits et la criminalité pharmaceutique.
Selon la coordination de l’opération qui s’est confiée à l’ACP, ces pharmacies peuvent être considérées comme des boutiques de la mort.
Une importante quantité de médicaments contrefaits ont été ramassés lors de cette opération, a déclaré un des coordinateurs de l’opération, soulignant que ” les opérateurs économiques du secteur pharmaceutique et des autorités de la RDC devaient comprendre qu’il est temps que tout le monde respecte la réglementation qui régit ce secteur.
Selon le coordinateur de l’opération ” Mpili “, il a été constaté au terme de celle-ci, que le marché pharmaceutique de Kinshasa est inondé de médicaments non autorisés (Sans AMM : Autorisation de mise sur le marché), de ceux sans bulletin d’analyse de l’Office congolais de contrôle (OCC).
Et l’on retrouve aussi des produits pharmaceutiques dont les propriétaires ne disposent d’aucune autorisation d’importation du ministère de la Santé publique, autorité de tutelle du secteur.
Ces produits se vendent dans des dépôts pharmaceutiques au mépris de la loi et des institutions établies. Cette situation selon des spécialistes, datent de plusieurs années. Comment nos autorités ont-elles laissé à l’abandon un secteur aussi stratégique, et sensible que celui du marché des médicaments.
Le gouvernement Matata dont on reconnaît la volonté de faire et la rigueur dans beaucoup de domaines, devait se tourner vers ce secteur. Où persistent encore des crocodiles soutenus par des mains noires, qui, au nom de leurs intérêts, ont décidé de ” tuer ” des Congolais avec leurs médicaments contrefaits, dépassés et ne répondant pas aux normes établies.
L’Observateur