Au terme de sa visite effectuée le vendredi 7 décembre 2012 sur ces sites, le directeur général de l’OCC, Albert Kasongo Mukonzo, a témoigné devant la presse : « Les travaux évoluent très bien sur les sites de Kinkole et de N’Sele. Je pense que pour le site de Kinkole, d’ici fin juin, nous allons terminer plus ou moins 98 villas. Ici (sur le site de N’Sele : NDLR), nous sommes déjà à une trentaine de villas, je crois que les choses évoluent très bien ».
Descente sur le terrain d’ Albert Kasongo Mukonzo, DG de l’OCC, pour vérifier l’état d’avancement des travaux
Saluant l’initiative prise par ses travailleurs, Albert Kasongo trouve « anormal que quelqu’un qui a travaillé pendant des années puisse mourir locataire. Nous sommes là pour les encourager, pousser moralement à devenir maître de leur destin ».
Vœu
Il a émis le vœu de voir « cette belle aventure qui a commencé, puisse être essaimée partout en République démocratique du Congo où il y a des agents de l’OCC. Notre souci est que chaque agent de l’OCC ait un chez soi, qu’il ne puisse pas avoir ce souci de payer le loyer à chaque année ».
Donc, aujourd’hui ce que fait l’OCC, c’est cet encadrement à la fois financier, juridique, moral autour de ce projet.
Pour sa part, le président de la délégation syndicale, Fortunat Ndambu, a fait état d’avancement des travaux sur le site CVC/Kanda/N’Sele qui sont sous sa direction.
Fortunat Ndambu, Président de la délégation syndicale
« Nous sommes en train de faire en sorte que nous puissions avancer petit à petit avec les travaux, tout en installant des équipements au niveau de chaque chantier. C’est le cas de machines telles que de fabrication de blocs. Nous avions commencé ce site avec une machine à location, maintenant nous sommes devenus autonome : nous avons maintenant cinq machines que nous avons acheté avec le concours de notre directeur général qui s’était porté garant auprès d’une société sud-africaine pour la bonne exécution des travaux. Le crédit que nous avions auprès de l’entreprise sud-africaine était de l’ordre de 228 mille dollars que nous avions terminé de payer depuis le mois passé.
Ces machines peuvent nous aider à construire les 1 500 maisons en nous fournissant des blocs à tout moment. Aussi, nous sommes en train d’équiper le chantier en d’autres matériels : nous avions un camions ben, nous venons d’avoir une chargeuse et nous avons une série complète que nous sommes en train d’installer, il y a une machine à touilles qui va arriver demain (le samedi 8 décembre 2012 : NDLR). Bientôt, les sites seront autonomes pour produire les 90 ou 95 % de matériaux de chantier sur place. Donc nous allons fabriquer des touilles en lieu et place de tôles, nous allons continuer à produire des blocs. Pour ces portes intérieures et extérieures, nous avons deux ateliers, l’un mécanique et l’autre en bois. Il fallait au moins réunir plus ou moins 800 mille dollars pour tous ces investissements ».
Un lopin de terre pour chaque travailleur
A en croire Fortunat Ndambu, « cela ne suffit pas. Il nous faut encore un ou deux camions benne, une jeep 4×4. Je pense qu’à ce moment, nous pourrons boucler le volet matériel. Ce qui va nous permettre qu’à partir du premier trimestre de l’année prochaine, nous puissions atteindre la vitesse de croisière ».
Evoquant l’apport de la société sud-africaine, il a indiqué : « elle va nous accompagner techniquement pendant tous les travaux. Et les travaux dans ce site sont prévus pour être réalisés en cinq ans. Donc, durant les cinq ans, nos partenaires sud-africains seront avec nous. Non seulement nous travaillons avec la collaboration technique des partenaires sud-africains, mais aussi ils mettent à notre disposition tous les deux mois, un auditeur qui vient voir dans quelle manière nous sommes en train d’évoluer. Ils nous font aussi quelques observations remarquées sur le terrain ».
Aux cadres et agents de l’OCC, le chef du projet CVC Kanda du site de la N’Sele rassure : « Nous travaillons pour eux. Si nous avions pris l’initiative de créer ces sites, c’est pour que chaque travailleur puisse avoir un logis, quitter la galère liée à la tracasserie causée par le mauvais comportement de bailleurs. Nous avions bien voulu que chaque travailleur puisse avoir un lopin de terre sur ces sites ».
Le samedi 19 mai 2012, démarrage des travaux de construction de la cité aux 1500 logements « Kasongo-Ndambo ». Ici, le DGA Mbayo, le DG Kasongo, la représentante de CVC Belgique Mme Carine et le PCA Jean-Pierre Mbala Kasanda
La visite de la direction générale de l’OCC et de sa délégation intervient quatre mois après la pose de la première pierre lançant les travaux de construction de plus de 1 500 logements sociaux pour ses travailleurs.