La Direction générale des douanes et accises (DGDA) doit intensifier ses efforts dans sa lutte contre l’importation frauduleuse des produits de consommation de première nécessité et des produits manufacturés à la frontière Angolo-Congolaise, notamment à la frontière de Lufutoto, territoire de Songololo, dans la province du Bas-Congo. Dans ce village, il est signalé la présence des contrebandiers qui ont érigé un grand marché qui fonctionne chaque samedi pour écouler à vil prix, des tonnes de sacs de riz, de l’huile végétale, le haricot, farine de froment et bien d’autres produits manufacturés, après avoir échappé à la douane.
Si les autorités de la DGDA ne sont pas encore parvenues à démanteler ce réseau qui y opère allègrement, foulant aux pieds les lois du pays en matière douanière, il faut dénoncer, avec la dernière énergie, des entrées illégales en République Démocratique du Congo, de plusieurs camions remorques tous les samedis, pour déverser, en quantité d’importation, des milliers de produits manufacturés de contrebandes.
Au niveau de cette frontière avec l’Angola, notamment au village Lufutoto, il est déversé régulièrement des produits manufacturés en provenance de l’Angola. Ces produits sont rachetés par des commerçants grossistes venant de Kinshasa, de Matadi et des environs. On renseigne que cette pratique maffieuse rapporte gros car, elle échappe au circuit officiel de la douane. La douane ainsi déjouée, la marchandise est vite écoulée sur le marché de Kinshasa à des prix très bas, défiant «toute concurrence» et avec tous les risques de contamination.
On a donc fort à faire avec un véritable et puissant réseau des contrebandiers qui ne payent pas la taxe à l’importation de leurs produits et ne soumettent pas leurs marchandises écoulées au contrôle de l’Office congolais de contrôle (OCC). On parle de 35 à 40 véhicules remorques qui débarquent à Lufutoto chaque samedi, le « jour du marché ». Ainsi, plus de 1 400 tonnes de diverses marchandises ne sont pas déclarées à la douane. Pour tromper la vigilance des esprits lucides, ces commerçants déboursent 500 Fc/colis à un service non autrement identifié, loin des regards du circuit officiel.
Un expert de la DGDA que nous avons contacté, a déclaré, sous couvert de l’anonymat, que si les responsables de la cette régie financière ne prennent pas des dispositions pour mettre hors d’état de nuire ces hors-la-loi, la DGDA « ne va pas réaliser les assignations au cours de la période car, ce marché pirate de Lufutoto risque d’occasionner un manque à gagner pour le compte du trésor public. Surtout lorsqu’on sait que la TVA a été rétrocédée à la DGI et que la DGDA ne bénéficie plus de cette taxe, il y a impérieuse nécessité que la DGDA ouvre l’œil, au risque de voir ses recettes diminuées de manière sensible à cause de la fraude douanière. Surtout que cette pratique maffieuse occasionne une concurrence déloyale par rapport aux autres importateurs qui respectent la tarification officielle en vigueur ».
Pour lui, la DGDA doit tout mettre en œuvre pour verrouiller ce circuit maffieux qui s’est savamment créé pour des intérêts illicites et égoïstes.
Source : http://www.mediacongo.net