Flambée du prix du ciment : Jean-Paul Nemoyato et Patrice Kitebi consultent les opérateurs du secteur

Le prix du ciment gris est en hausse dans la ville de Kinshasa, passant de 14 à 22 dollars américains. Le gouvernement n’a pu laisser au hasard cette situation injustifiée, de peur que cela n’envenime la situation sur l’ensemble du marché. C’est notamment ce qui justifie une action conjointe en deux temps que mènent, depuis hier, MM. Jean-Paul Nemoyato et Patrice Kitebi, respectivement ministres de l’Economie et Commerce et délégué aux Finances.

Hier, la salle de réunion du ministère de l’Economie a abrité une rencontre avec les importateurs et autres gros opérateurs du secteur. Ce mardi, la commission interministérielle va échanger avec un des producteur locaux dont notamment la Cimenterie de Lukala (Cilu). L’objectif étant de comprendre la cause réelle du renchérissement du ciment gris.

Le pari d’encadrer les revendeurs pour contrer la spéculation

La rencontre de la première journée a permis de ressortir au clair la part de la spéculation dans la surchauffe, comme le démontre la déclaration suivante du ministre de l’Economie et Commerce à la presse : « Toute la semaine passée, nous avons assisté à cette évolution du prix jusqu’à atteindre des proportions inquiétantes. Depuis ce matin à la réunion de la Troïka, le Premier ministre a évoqué ce problème et instruit mon collègue des Finances et moi, pour commencer des entretiens avec des importateurs et les producteurs. Ceci pour que nous puissions, dans un très court terme, trouver des solutions à ce sujet ».

MM. Patrice Kitebi et Jean-Paul Nemoyato

« On a eu une première réunion avec quelques importateurs. Ils ont constaté qu’effectivement leur prix, c’est autour de quatorze dollars US. Ils rejettent la responsabilité de la spéculation au niveau des distributeurs et des revendeurs. Alors, la recommandation qu’on vient de faire est que la liste de revendeurs nous soit transmise, pour qu’ils soient fédérés. Et quand un problème se pose, nous saurons comment nous y prendre ».

Le gouvernement prend cette situation au sérieux, pour éviter des effets pervers sur d’autres biens. Le mardi 16 juillet, des discussions se poursuivront avec le producteur local Cilu.