Née du souci permanent de l’Office Congolais de Contrôle (OCC) d’assurer une vie de qualité au peuple congolais , l’Association Congolaise des Laboratoires (ASCOLAB) a été portée sur les fonts baptismaux hier mardi 16 avril au cours d’une cérémonie organisée dans la villa Kamiah, à Gombe.
Le Directeur Général de l’OCC, Albert KASONGO MUKONZO, a procédé à l’ouverture des travaux du lancement des activités de l’ASCOLAB, en présence notamment des délégués des partenaires de cette association, à savoir la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), le Laboratoire national de métrologie d’Allemagne (PTB), la Société de surveillance minière (SSM), la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC), la Générale des carrières et des mines (Gecamines), la Société congolaise d’industrie de raffinage (SOCIR).
Les participants ont jusque ce mercredi 17 avril pour procéder à l’élection du Conseil d’administration et du Comité exécutif de l’ASCOLAB.
LES ATTENTES DE L’OCC
Dans son mot, Albert KASONGO a précisé la vision de l’OCC par rapport à cette initiative : « En prenant l’initiative de la mise en place d’une Association congolaise des laboratoires, l’Office Congolais de Contrôle entend soutenir le renforcement d’échanges multiformes et la promotion commune des laboratoires opérant en République Démocratique du Congo ; promouvoir l’échange de toutes les formes d’expériences scientifiques et techniques, toute forme de coopération scientifique et technique entre les laboratoires congolais, qu’ils soient publics ou privés ; encourager le rapprochement des laboratoires congolais associés, avec des réseaux de laboratoires européens, américains, asiatiques et africains, plus avancés dans l’accréditation, c’est-à-dire la reconnaissance internationale de leur satisfaction aux exigences de compétence pour des laboratoires d’essais et d’étalonnage ».
A en croire ce mandataire public, l’association des laboratoires, « voulue par le ministère de l’Economie et Commerce ainsi que par l’Office Congolais de Contrôle, notamment, permettra aussi à notre pays, à travers ces laboratoires, de jouer un rôle actif au niveau des normes et travaux de l’Organisation internationale de la Normalisation (ISO), des organismes internationaux d’accréditation tels que la SADCAS, le COFRAC, l’ILAC ou l’IAF ».
MENER UN COMBAT CONTRE LA FRAUDE
Se confiant à la presse, Albert Kasongo a expliqué les raisons qui ont poussé son office à prendre cette initiative : « Il nous a semblé nécessaire de créer une structure scientifique moderne pour lutter contre la fraude des biens et produits impropres à la consommation dans les postes frontaliers de la RDC. Et tout seul, il n’est pas possible de réussir ce pari. D’ailleurs, on dit que l’union fait la force.
Il fallait créer une association, ASCOLAB, qui va sidérer toutes les intelligences, les compétences, les expériences pour venir à bout de ce fléau (NDLR : fraude sus évoquée) qui est devenu complexe. L’OCC, après l’initiative de pouvoir réunir autour de lui tous ces laboratoires scientifiques, notamment de la police, des universités, en a répertorié une centaine. Donc, il est plus que temps aujourd’hui que nous puissions nous réunir pour mener une vie de combat contre ce fléau. Ce, dans l’objectif d’atteindre une vie de qualité, avoir des produits de qualité et surtout pour que nous soyons compétitifs sur le plan international ».
Un des laboratoires de l’Office Congolais Contrôle à Kinshasa
Et comment cela va-t-il se passer ? A cette question, le Directeur Général de l’OCC répond : « Je pense que les intelligences vont, au terme de cette réunion, donner des résultats. C’est ce résultat que nous allons entériner. Il ne faut pas aujourd’hui que je me mette à vous dire comment les choses vont-elles se passer. Ce qui est important aujourd’hui, c’est de pouvoir lancer cette idée qui va apporter des fruits ».