Dans un communiqué conjoint signé samedi 6 avril, les Ministres des Transports et de l’Emploi menacent de retirer l’autorisation d’exploitation à 20 des 24 grands transporteurs exploitant la route nationale n° 1 reliant la capitale Kinshasa aux villes portuaires de Matadi et Boma dans la province du Bas-Congo.
Les chauffeurs et convoyeurs de ces véhicules ont entamé lundi 8 avril une nouvelle grève d’une durée illimitée à cause du non respect par leurs employeurs d’un accord aux termes duquel ils avaient droit respectivement à un salaire mensuel de 300.000 FC (326 USD) et 150.000 FC (163 USD). Le chauffeur avait aussi droit à une prime de mission de 50 USD tandis que le convoyeur devrait recevoir 25 USD.
Les deux ministères du gouvernement congolais reprochent à ces 20 transporteurs de refuser d’appliquer le nouveau barème salarial des camionneurs de poids lourds et de leurs convoyeurs fixé en janvier dernier après une grève observée par ces derniers pendant plusieurs semaines, une grève qui a eu beaucoup de conséquence sur le plan économique tant pour la capitale que pour le reste du pays notamment dans la province du Bas-Congo.
Ils accordent aux vingt sociétés de transport un délai de sept jours « pour respecter cet engagement librement souscrit », promettant de retirer l’autorisation d’exploitation aux réfractaires.
Ce barème a été fixé de commun accord entre le gouvernement, les transporteurs et les chauffeurs de véhicules poids lourd en vue de mettre fin à la grève des conducteurs des poids lourds exploitant la route nationale numéro 1 Kinshasa-Matadi-Boma.
Selon cet accord, les transporteurs avaient accepté de payer 300 000 francs congolais (326 USD) de salaire au camionneur et 150 000 FC (163 USD) au convoyeur. Les primes de mission étaient fixées à 50 USD pour le premier et 25 USD pour le second.
Mais jusqu’à présent, seules les entreprises de transport Passe Partout, Socitrans, Sotraco et Trans Mvuki respectent leurs engagements, tandis que les 20 autres rechignent encore.
Ces 20 entreprises sont notamment Afritrans, Agence de consulting et d’assistance, FC Congo, Fretin Consulting, Getragri, Italco, Ken Logistic, Malta Forrest, Matfil, NRJ, SAT, Sep Congo, Sococid, Sodeic, TRC, Tic Ledya, Trans Benz, Trans Gazelle, Trans-Congo et Transmac.
La grève des conducteurs des poids lourds en janvier avait eu beaucoup de conséquences sur l’économie nationale. Ce sont ces véhicules qui acheminent les marchandises dédouanées aux ports de Matadi et Boma vers Kinshasa avant leur acheminement vers les autres villes du pays.
Elle avait donc paralysé les activités de dédouanement dans ces deux ports et occasionné une hausse des prix notamment des denrées alimentaires sur les marchés de plusieurs villes de la RDC.