Allocution du Directeur général de l’OCC à l’occasion de la visite du Ministre de l’Économie et du Commerce

Excellence Monsieur le Ministre,
Monsieur le Secrétaire Général au Commerce ad intérim,
Monsieur le Président du Conseil d’Administration,
Messieurs les Administrateurs,
Mesdames et Messieurs en vos titres et qualités,
Distingués invités,

C’est un très agréable moment pour moi de vous recevoir ici, à peine quelques jours après votre entrée en fonction. Au nom de l’Office Congolais de Contrôle, de son Conseil d’Administration, de sa Direction Générale, de ses cadres et agents, je vous souhaite la bienvenue. Je vous réitère nos chaleureuses félicitations pour votre élévation en dignité, et vous souhaite un mandat prospère.

Monsieur le Ministre,

L’Office Congolais de Contrôle auquel vous avez fait l’honneur de rendre visite ce jour, est un organisme national tierce partie d’évaluation de la conformité. Il est engagé depuis bientôt 38 ans dans les activités à caractère normatif, à savoir l’inspection, la certification, la métrologie et les essais. Il est membre-comité de l’Organisation Internationale de la Normalisation (ISO), du Programme des pays affiliés à la Commission Electrotechnique Internationale (CEI), de l’Organisation Régionale Africaine de la Normalisation (ARS0) et du Système Intrafricain de Métrologie, de SADC-SQAM, ainsi que du Comité National de Normalisation (CNN).

L’Office Congolais de Contrôle est aux ports, aéroports, aux différents postes d’entrée et de sortie, aux entrepôts, aux usines et industries de la production nationale, en application de ses statuts et de la Loi particulière sur le commerce, pour procéder en tant que tierce partie à l’inspection, à la certification de produits, de systèmes et de personnes, aux essais et étalonnage en se référant aux standards nationaux, régionaux et/ou internationaux.

C’est un établissement public qui dispose d’atouts considérables dont d’importantes ressources humaines, une bonne couverture géographique du territoire national, une expertise avérée dans ses secteurs d’activités, une position avantageuse pour la création d’une banque de données statistiques sur le commerce extérieur.

La mise en valeur de ces atouts vise à positionner l’Office comme un établissement public doté des capacités scientifiques et techniques requises, véritablement bien équipé, prestataire des services de haute qualité et générateurs de valeur pour l’Etat, pour la société et pour lui-même dans ses différents domaines d’activités.

L’objectif primordial demeure l’accréditation intégrale de ses activités. Déjà, son laboratoire de métrologie, section masse, a été accrédité et est le premier porté à ce stade en Afrique centrale.

Monsieur le Ministre,

Cette vision moderne est affectée par des contraintes et menaces extérieures, qui minent les efforts inlassables et les sacrifices consentis.

Il s’agit, de manière ramassée, de la dépendance excessive du chiffre d’affaires aux aléas du commerce extérieur, la remise en cause récurrente des missions de l’Office, la facturation au rabais de nos prestations et la suppression, sans compensation, des frais de tally provoquant ainsi un déséquilibre financier majeur, le non partage de la charge financière du contrat majeur DGDA-OCC-BIVAC International, les dysfonctionnements au sein du guichet unique préjudiciables aux intérêts de l’Office, la soustraction à l’obligation de contrôle rémunéré d’un nombre sans cesse croissant d’ASBL, ONG et organismes gouvernementaux, l’existence d’un Code et d’un Règlement miniers préjudiciables pour l’OCC.

Qu’à cela ne tienne ! Nous poursuivrons les efforts de modernisation de l’outil de travail, de renforcement des capacités, de diversification et d’extension des activités par l’exploitation de nouveaux créneaux.

A l’orée de ces 4 décennies (1974/2012) et à l’instar de toute oeuvre humaine, l’OCC se trouve à la croisée des chemins qui laisse à penser au survol d’une zone de turbulence avec le changement de statut, la nouvelle structure organique, le renforcement des capacités et le rajeunissement des ressources humaines ainsi que le choix des options stratégiques et techniques. C’est un choc que nous devons tous gérer avec apaisement et dans la communion avec le Seigneur pour un atterrissage en douceur.

Dans ce combat, nous savons que nous pouvons compter sur vous. Votre expertise et votre savoir faire seront d’une importance capitale pour l’OCC au regard des défis à relever.

Cette conviction profonde me vient de l’impression que vous m’avez laissée lors de l’entretien que vous aviez bien voulu m’accorder : celle d’un homme d’écoute, de dialogue.

Oui, Monsieur le Ministre, dialogue ai-je dit. Votre présence aujourd’hui à l’OCC est une expression de dialogue. Vous m’aviez dit que vous ne pouviez rien entreprendre avant d’avoir pris contact avec les agents.

Oui, Monsieur le Ministre, le plus difficile dans l’art du dialogue, disait Jean Marie Petit Clerc, ce n’est pas de parler, c’est d’apprendre à écouter. Vous allez vous livrer à cet exercice aujourd’hui, au travers de la visite que vous aurez à effectuer dans nos laboratoires et du contact que vous aurez avec quelques cadres et agents de Kinshasa et demain, pourquoi pas, de l’ensemble du territoire national.

D’ores et déjà à l’OCC, nous promettons de ne ménager aucun effort pour vous apporter notre concours à la réussite de votre mandat que nous vous souhaitons très fructueux.

Que vive la RDC et son Chef !
Que vive le Gouvernement de la République !
Que vive le Ministère de l’Economie nationale et Commerce !
Que vive l’OCC !

Je vous remercie.